La fin de l’électronucléaire – Récit anticipatif

, par   Bernard Laponche

Partant du constat du caractère militaro-industriel du développement de la production d’électricité d’origine nucléaire, cet article prémonitoire présente l’évolution sur la période 1950-2050 de la production d’électricité d’origine nucléaire, allant du succès au déclin, jusqu’à son abandon, lesquels sont dûs à la fois à l’occurrence des grands accidents nucléaires de Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima, et à la perte de sa compétitivité économique du fait de l’augmentation de ses coûts de production et de la baisse spectaculaire (très rapide à partir des années 2010) du coût des productions concurrentes d’origine renouvelable, éolien et le photovoltaïque, sans que l’argument des faibles émissions de CO 2 de l’électronucléaire puisse faire pencher la balance en sa faveur.

À partir de ce constat, nous présentons les évolutions conduisant à la sortie du nucléaire dans les différents pays et régions du monde et tout particulièrement en France, à partir du « grand tournant » de la décennie 2020-2030, qui verra l’instauration d’une politique énergétique basée sur la sobriété et l’efficacité énergétiques au niveau de la demande et sur les énergies renouvelables au niveau de l’offre, pour aboutir, pour ce qui concerne la production d’électricité, à la fin de l’électronucléaire dans le monde sur la période 2040-2050.

Article paru dans les Annales des Mines, janvier 2020.

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