La mise en service "à l’horizon 2040-2045" des deux réacteurs EPR2 de Bugey est incompatible avec le calendrier de la stratégie de décarbonation. Les chantiers de ces réacteurs contribueraient aux émissions de gaz à effet de serre durant la période où ces émissions doivent impérativement diminuer.
Le site du Bugey est inadapté pour la construction de nouveaux réacteurs, en raison notamment de la réduction attendue du débit du Rhône, conséquence du changement climatique.
Les réacteurs EPR2 sont très vulnérables aux agressions externes, en particulier lors d’un conflit. La proximité des quatre réacteurs de 900 MW, dont le fonctionnement doit être prolongé au-delà de 40 ans, constitue un risque pour les EPR2. Par ailleurs, le système électrique français, fondé sur une filière nucléaire unique est très vulnérable à une défaillance de mode commun, comme l’a montré la crise de la corrosion sous contrainte en 2022-2023.
Économiquement, la sobriété, l’efficacité énergétique, dont le potentiel est considérable, et les énergies renouvelables associées aux technologies de stockage sont dès aujourd’hui beaucoup moins onéreuses que le nucléaire.
Pour Global Chance, l’alternative aux EPR2 est en premier lieu le renforcement de la maîtrise de l’énergie et, à moyen terme, la mise en œuvre d’une architecture nouvelle du système énergétique. Architecture décentralisée dont les citoyens auront la maîtrise, fondée notamment sur le développement des réseaux intelligents.
Global Chance est opposé à la construction de deux EPR2 au Bugey
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