Consultation publique RTE SDDR 2024, Réponse de Global Chance

, par   Bertrand Château

Remarques introductives

Le projet de « Schéma Décennal de Développement du réseau (SDDR) 2024 » soumis à consultation publique par RTE s’inscrit dans la continuation des deux études prospectives du système électrique français menées par RTE depuis trois ans, « Futurs énergétiques 2050 » et « Bilan 2035 ». Il en reprend nombre d’éléments, tant dans les scénarios que dans les projections de consommation électrique et de mix de production d’électricité, qui s’avèrent largement prescriptifs quant au développement du réseau pour les dix prochaines années.

Les résultats de ces études prospectives ont été soumis également à consultation publique par RTE, consultations à laquelle Global Chance a été convié. Les réponses apportées par Global Chance à ces deux consultations publiques « Futurs énergétiques 2050 » et « Bilan 2035 » restent pleinement d’actualité et pleinement valides pour ce qui concerne les éléments de ces études repris dans le SDDR 2024.

La consultation publique « SDDR 2024 », tant dans ses éléments de contexte que dans sa structure, que dans les scénarios et variantes retenus et dans les questions posées, considère comme acquis la relance du programme nucléaire, l’accélération de l’électrification des usages et celle de la croissance de la consommation d’électricité. Or rien de tout cela ne peut être considéré comme acquis tant que l’EPR de Flamanville n’aura pas démarré et apporté la preuve de la faisabilité technique et industrielle de la filière EPR dans des conditions économiques et financières acceptables.

Le SDDR 2024 s’inscrit dans la démarche prospective mise en œuvre dans « Futurs énergétiques 2050 » et dans le « Bilan Prévisionnel 2035 ». Cette démarche n’est pas à proprement parler de type systémique, au sens où elle ne considère pas simultanément la demande et la production d’énergie en tenant compte de leurs interactions. Or c’est là une condition nécessaire pour déterminer des trajectoires d’offre et de demande d’énergie intrinsèquement cohérentes (et donc aptes à décrire un futur possible), cadre indispensable à une réflexion prospective pertinente sur les réseaux.

Le SDDR 2024 n’envisage pas explicitement le possible développement de systèmes électriques largement décentralisés articulés autour de ressources renouvelables locales (photovoltaïque, éolien terrestre notamment) et de l’essor de la mobilité électrique (batteries pour les besoins de flexibilité). Or il est clair qu’un tel développement aurait de profonds impacts sur l’architecture souhaitable du réseau de transport.

Pour lire l’article complet :