Eau et production d’électricité : les centrales thermiques nous laisseront-elles à boire ?

, par   André Marquet

Introduction

Les risques engendrés par le réchauffement climatique et les restrictions d’usage de l’eau qui en résultent ont envahi la préoccupation et les esprits de l’opinion.

Nos civilisations machinistes se sont accompagnées depuis deux siècles d’émissions et d’accumulations croissantes dans notre atmosphère de gaz à effet de serre comme les gaz carbonés (notamment dioxyde de carbone CO2 et méthane CH4). Elles se sont accompagnées aussi d’émissions de chaleur très conséquentes qui se sont accumulées dans l’air, l’eau et les sols, et qui restent encore bien peu prises en considération.

Ces développements industriels croissants se sont largement appuyés sur des ressources énergétiques fossiles considérées comme inépuisables et disponibles quasiment sans limites. Leur promotion s’est appuyée sur une incitation sans plus de limites à un consumérisme effréné, assimilé à la voie du « progrès », sans que cette notion ait fait l’objet d’une critique sociale d’ensemble jusqu’après les années 2000. Cette frénésie de consommation a par exemple compromis en partie les efforts d’économie d’énergie qu’avaient suscités les deux premiers chocs pétroliers des années 70.

L’époque a changé au vu des conséquences. Les travaux du GIEC depuis 30 ans ont progressivement contribué à une prise de conscience des limites des effets physiques et climatiques de ces consommations et modes de production. Petit à petit s’est imposée la nécessité de prendre en considération les limites des ressources naturelles, d’analyser les mises en œuvres scientifiques dans leurs risques et conséquences, de mieux contrôler les implications des choix technologiques.

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