Page publiée en ligne le 30 janvier 2012
Dernière mise à jour : 5 avril 2014 à 13h10
Sur cette page :
• Présentation éditeur – Présentation négaWatt - Sommaire
• Préface de Stéphane Hessel – Postface de Amory Lovins (extraits)
• Le nouveau scénario négaWatt 2011 – Les 10 mesures du Manifeste négaWatt
• À voir également sur le site de Global Chance (publications et dossiers)
Sur le site de l’association négaWatt :
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PRÉSENTATION ÉDITEUR
En 2003, vingt-quatre ingénieurs engagés dans la recherche d’un avenir énergétique durable réalisaient le « scénario négaWatt », certainement la proposition la plus aboutie pour repenser la politique énergétique de la France. Cet ouvrage présente, dans une approche pédagogique et intelligible par tous, la toute dernière actualisation de ce scénario. Ce travail repose sur une méthodologie rigoureuse constituée de trois piliers fondamentaux : la sobriété et l’efficacité énergétiques ainsi que le recours aux énergies renouvelables. Cette grille de lecture simple et efficace permet de repenser intégralement notre rapport à la consommation énergétique et d’envisager un futur positif, constitué d’énergies propres.
Source : site internet Actes Sud
PRÉSENTATION NÉGAWATT
Se chauffer, s’éclairer, se déplacer, faire fonctionner tous les appareils qui nous entourent : l’énergie est au cœur de nos vies à tel point que nous vivons encore dans l’illusion d’un monde aux ressources infinies. Pourtant, la fin prévisible des réserves disponibles, les bouleversements climatiques et les catastrophes écologiques récentes (Deep Water Horizon, Fukushima...) sont autant de signaux d’alerte qui ne laissent plus la place au doute quant à la nécessité de changer notre manière d’appréhender l’énergie aujourd’hui.
Depuis 10 ans, l’association négaWatt, constituée de praticiens de l’énergie (architectes, ingénieurs, économistes, responsables associatifs, urbanistes...) engagés dans la recherche d’un avenir énergétique durable, ont élaboré le scénario négaWatt, une des propositions les plus novatrices pour repenser la politique énergétique de la France. Ce travail repose sur une méthodologie rigoureuse et sur trois piliers fondamentaux : la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables. Ce scénario permet d’envisager un futur où la société réinvente tout à la fois sa manière de consommer et celle de produire son énergie.
Complément indispensable du scénario, s’adressant à tout un chacun, du simple citoyen aux candidats à la présidentielle, le Manifeste négaWatt ne se contente pas à travers les 380 pages de textes et de graphiques qu’il contient d’expliquer de manière aussi pédagogique que possible la méthode et les résultats de ce nouveau scénario. S’ouvrant sur une description des enjeux et une analyse du contexte énergétique français, il fournit également un ensemble de mesures cohérentes pour une mise en œuvre opérationnelle, et il donne des éléments concrets d’évaluation des conséquences économiques et sociales des choix proposés..
Une réflexion prospective, riche d’analyses lucides, d’idées décapantes et de propositions concrètes, message d’espoir autant que d’engagement, ce Manifeste négaWatt décrit un chemin possible et désirable pour sortir de toutes nos crises, celles de l’énergie et du climat bien sûr, mais aussi celles de l’emploi, de l’industrie, de l’agriculture ou de la formation. Un guide pour l’action, réaliste et engagé, à mettre entre toutes les mains !
Cet ouvrage est le fruit du travail de la Compagnie des négaWatts, le cœur battant de notre association.
Source : site internet négaWatt
SOMMAIRE DU MANIFESTE NÉGAWATT
Préface de Stéphane Hessel
Introduction
1. Énergies en crise
... où l’on déplore les nombreuses conséquences de notre ébriété énergétique
2. L’énergie sous toutes ses formes
... où l’on comprend à quoi sert et d’où vient l’énergie que nous consommons
3. De la démarche au scénario
... où l’on entrevoit ce que notre avenir énergétique pourrait raisonnablement être
4. Bâtiments et transition énergétique
... où l’on apprend ce qu’habiter intelligemment le monde veut dire
5. Mobilité, industrie, agriculture
... où l’on mesure tout l’intérêt de changer modérément nos modes de vie
6. Les atouts des renouvelables
... où l’on constate que le monde n’est pas si fini que ça …
7. Crépuscule du nucléaire, essor des renouvelables
... où l’on balise l’itinéraire à suivre côté production
8. Coûts et bénéfices de la transition
... où l’on apprend tout ce que le changement de notre système énergétique peut nous faire gagner
9. Le “juste prix” de l’énergie
... où l’on remet les pendules à l’heure côté finances
10. Du temps du bilan à celui de l’action
... où l’on décide enfin de se mettre en mouvement !
La démarche et le scénario négaWatt en 26 graphiques
Postface d’Amory Lovins, du Rocky Mountain Institute
PRÉFACE DE STÉPHANE HESSEL
J’ai participé en 1948 à une étonnante aventure, la rédaction et la signature par cinquante-huit pays, sous l’égide de l’Onu, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, le mot « Terre » n’y figure pas !
A cette époque, au sortir d’années de guerre et de privations, nous ne nous sommes pas aperçus que les droits humains ne valaient que si l’on avait en même temps des devoirs envers la Terre. Du coup, la croissance économique et la prospérité des cinq décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale se sont accompagnées d’une exploitation sans retenue de nos ressources naturelles.
Or notre planète – la seule dont nous disposons – n’est pas illimitée.
Déjà en 1931, le poète Paul Valéry écrivait : « Le temps du monde fini commence ! » Et il y a quarante ans, en 1972, un rapport du Club de Rome nous alertait de façon prémonitoire sur les « limites de la croissance ».
Aujourd’hui, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour nous confirmer que les limites physiques à l’exploitation de la biosphère sont maintenant largement dépassées : les matières premières se tarissent, les réserves pétrolières amorcent leur décroissance, la mer se vide de ses poissons, l’air se modifie, et avec lui le climat. Et l’accès à l’eau, si on n’agit pas très vite pour son partage, sera demain une source de conflits majeurs.
L’enjeu écologique est donc vital. Il nous demandera une réelle transformation, une « métamorphose », comme nous y invite Edgar Morin dans son dernier ouvrage, La Voie. Pour y parvenir, les idées et les propositions sur l’énergie développées par les experts réunis au sein de l’association négaWatt montrent justement un chemin possible, une “Voie” à la fois réaliste et désirable.
Mon intérêt pour les travaux initiés par négaWatt ne date pas d’hier. J’ai eu en effet l’occasion de prendre connaissance des tout premiers travaux de l’association, dès 2002, lorsque, avec mes amis de la fondation « Un monde par tous », nous avons alors, parmi les premiers, aidé l’association négaWatt à se développer et à élaborer son premier scénario énergétique.
La démarche initiée par négaWatt sur l’énergie répond à la fois à l’urgence d’agir et à un impératif de partage. Urgence d’agir car c’est dans la décennie qui vient que se jouera, pour une grande part, le climat à venir. Impératif de partage, car nous ne pourrons pas vivre à près de 10 milliards d’habitants sur notre planète sans un partage équitable des ressources naturelles, en bousculant l’ordre actuel du monde, ou plutôt ce que le philosophe Emmanuel Mounier appelait « le désordre établi ».
Pour cela, il nous faudra réinventer la gouvernance mondiale, comme nous avons pu en 1945 l’initier avec la création de l’Onu. J’en appelle pour ma part à la création d’une Organisation mondiale de l’environnement, dont les prérogatives seraient supérieures aux institutions économiques et financières comme l’OMC et le FMI.
Et aux droits humains fondamentaux, il faudra ajouter les « droits de la Terre », c’est-à-dire nos devoirs envers la biosphère et envers les générations futures, afin de leur laisser une planète tout simplement viable. Pour cela il nous faudra de la volonté politique, bien sûr, mais aussi de la créativité pour imaginer un avenir plus solidaire, moins lié aux intérêts égoïstes et aux puissances d’argent.
De la volonté et de la créativité, les experts qui fondent les travaux prospectifs de négaWatt n’en manquent pas. Certes, ils n’ont aucun moyen puissant à leur service, mais cette faiblesse est aussi leur force : ils sont des experts et professionnels reconnus de longue date, mais aussi de simples citoyens, véritablement indépendants, capables de mobiliser et n’ayant d’autre ambition que de participer, là où ils sont, à l’indispensable transition énergétique, amorçant ainsi la « métamorphose » individuelle et collective qui doit être notre horizon.
Stéphane Hessel, né en 1917 à Berlin, est un diplomate et militant politique français. Combattant de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, puis déporté à Buchenwald, il a été secrétaire de la commission ayant élaboré à l’ONU la Déclaration universelle des droits de l’homme. Egalement écrivain et poète, Il est l’auteur d’« Indignez-vous ! » (Indigène éditions, collection « Ceux qui marchent contre le vent », 2010).
POSTFACE DE AMORY LOVINS
(extraits)
A l’époque où la France s’apprêtait à lancer son expérience unique au monde du « tout électrique-tout nucléaire », un membre éminent du Gouvernement m’appela : « Le Gouvernement, me dit-il, est partagé sur le bien-fondé de l’aventure nucléaire, mais on nous répond qu’il n’y pas d’alternative. Est-ce exact ? » Mes recherches m’apprirent que la France était dotée d’énormes réserves d’efficacité énergétique, et que son potentiel en énergies renouvelables était l’un des meilleurs au monde, proche de ceux du Japon et du Chili. Finalement, le camp des sceptiques au sein du Gouvernement a perdu : le Corps des mines a su user de son influence pour orienter le pouvoir de l’Etat et les fonds publics vers la création d’une puissante industrie nucléaire, qui s’est installée au cœur de la politique énergétique française.
Le nucléaire a connu son apogée en France en 2005, lorsqu’il a fourni 78,5 % de l’électricité nationale. Pour en arriver là, il a fallu absorber les surplus en équipant 30 % des foyers français de chauffage électrique – un mode de chauffage si coûteux que des millions de personnes n’ont plus les moyens de se le payer, et qui génère des pointes de puissance journalières et saisonnières extrêmement fortes, avec 60 gigawatts de plus en hiver qu’en été. Ce système impose aussi à plus de quarante réacteurs de très fortes fluctuations, certains doivent même être arrêtés le week-end. En même temps, il a fallu construire ou redémarrer des centrales fossiles et se mettre à importer à certaines périodes de l’électricité allemande à base de charbon.
En France et dans le monde, le bilan économique du nucléaire a toujours été opaque. A l’opposé de la courbe d’apprentissage (1) attendue, la construction d’un réacteur des années 1990 a coûté 2,4 fois plus cher et duré 2 fois plus longtemps que celle des premiers réacteurs, vingt ans plus tôt. D’ailleurs, les 66 réacteurs en construction dans le monde fin 2010 ont tous été commandés par des planificateurs centralisés, sans véritable mise en concurrence avec les alternatives existantes. Les comptes d’Areva et d’EDF risquent de pâtir de cet état de fait dans un avenir proche.
Au total, le nucléaire n’a permis à la France de réduire sa consommation d’énergies fossiles que de 10 %. Elle consomme aujourd’hui plus de pétrole par habitant que l’Allemagne, l’Italie ou la Grande Bretagne, elle importe toujours 94 % de sa consommation d’énergie finale (le pétrole en représente plus de la moitié et l’ensemble des combustibles fossiles, 70 %), et elle émet plus de CO2 qu’au milieu des années 1980. Le nucléaire n’est donc pas un bon moyen de protéger le climat : le même investissement dans l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables ou la cogénération économise beaucoup plus de CO2.
Le temps est venu pour une approche vraiment différente. L’impressionnant travail d’analyse du scénario négaWatt arrive à point nommé pour montrer comment une utilisation intelligente et efficace de l’énergie, combinée aux énergies renouvelables modernes, permettrait à la France de répondre durablement et à un coût abordable à ses besoins énergétiques de manière autonome et fiable, en favorisant une économie prospère et solide. La France a la chance de disposer non seulement de gisements de négawatts et d’énergies renouvelables, mais aussi de talents humains et de compétences parmi les meilleurs au monde. Les mêmes prouesses techniques et organisationnelles qui ont permis de créer l’industrie nucléaire pourraient être mises au service de l’esprit d’entreprise, de la compétitivité et le l’innovation pour bâtir une alternative bien plus robuste économiquement et techniquement.
D’autres pays ont déjà choisi cette voie, et la France commence tout juste à tenter de rattraper son retard. Loin devant elle, l’Allemagne est en train de gagner son pari d’investir dans la conception, la fabrication et l’installation de solutions efficaces et renouvelables. [...]
Le Manifeste néGaWatt met en évidence la force et la diversité des atouts de la France pour construire l’après-nucléaire et l’après-pétrole. Il intègre une approche de la sobriété qui est rarement prise en compte dans les autres pays, et donne une place importante à l’efficacité énergétique.
Celle-ci est également au cœur d’une étude du Rocky Mountain lnstitute parue en 2011, Reinventing Fire : Bold Business Solutions for the New Energy Era (2). Elle détaille comment l’économie américaine pourrait être 2,6 fois plus développée en 2050 qu’aujourd’hui, mais sans pétrole, sans charbon et sans nucléaire, en utilisant 35 % de gaz naturel en moins (3). Tout cela pour un coût actualisé net inférieur de 5 000 milliards de dollars à celui d’un scénario tendanciel, et sans avoir besoin de nouvelles inventions. Ni de nouvelles lois.
[...]
Le système énergétique américain est obsolète, polluant et fragile. Comme celui de la France, il devra être remplacé d’ici à 2050. Dans ce contexte, le Manifeste négaWatt est une contribution importante au débat actuel sur la meilleure manière de rendre le monde plus prospère, plus équitable, plus propre et plus sûr, en passant des énergies fossiles et nucléaire à l’utilisation rationnelle et efficace des énergies renouvelables. Le Manifeste négaWatt arrive au bon moment, alors que pour la première fois un vrai débat sur l’énergie émerge en France à la suite de Fukushima.
Ce livre décrit comment ce pays peut devenir l’un des leaders de la transition énergétique mondiale : Let’s go – pour la France !
Amory Lovins, « père » du concept de négawatt exposé dès 1989 dans un article, « The NegaWatt Revolution – Solving The CO2 Problem », est l’un des meilleurs spécialistes mondiaux des politiques énergétiques. Né en 1947, physicien de formation (il a étudié à Harvard et à Oxford), il fonde en 1982 le Rocky Mountain Institute dans le Colorado. Outre le Department of Energy (le ministère américain de l’Energie) il a conseillé l’Onu et l’OCDE, ainsi que 13 des 50 Etats des USA. Lauréat du prix Nobel alternatif en 1983. auteur de nombreux ouvrages comme Facteur 4, il a été élu en 2009, par Time Magazine, parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde.
Notes
(1) Au fur et à mesure de la pénétration d’une technologie, son coût de revient a tendance le plus souvent à diminuer par un meilleur « apprentissage » de sa fabrication en masse, de son fonctionnement, de son entretien et de sa maintenance. Sur plusieurs années en arrière, la série des coûts de revient observés constitue une courbe dite « d’apprentissage », permettant d’anticiper sur les coûts à venir.
(2) Voir le site www.reinventingfire.com
(3) Les Etats-Unis possèdent des réserves de gaz naturel conventionnel importantes, sans même exploiter les gaz de schistes.
LE NOUVEAU SCÉNARIO NÉGAWATT 2011
Ce nouveau scénario répond à plusieurs objectifs :
• montrer qu’une société dite « développée » peut subvenir à ses besoins en diminuant considérablement l’utilisation d’énergies fossiles et nucléaire.
• proposer des mesures concrètes permettant une réelle transition énergétique
• apporter une contribution technique au débat sur la politique énergétique de la France.
De profondes améliorations du scénario ont donc été apportées, visant à :
• actualiser toutes les données statistiques (consommations de biens et d’énergie, évolution de la démographie, ...)
• réaliser un travail plus poussé sur l’industrie (vers l’écologie industrielle et l’économie circulaire)
• intégrer une prospective sur le lien entre urbanisme et mobilité sur 2020-2050
• coupler ce scénario avec le scénario Afterres2050 sur l’alimentation - agriculture et usages des sols, en cours de réalisation par l’association Solagro
• intégrer une modélisation en puissance sur l’électricité (équilibre offre-demande sur les énergies renouvelables variables : éolien et photovoltaïque)
• développer un nouveau jeu de politiques et mesures permettant d’initier sa réalisation
LES 10 MESURES DU MANIFESTE NÉGAWATT
Trois mesures structurelles :
1. La création d’une Haute Autorité indépendante de la transition énergétique
2. La gouvernance territoriale de l’énergie
3. Pour un urbanisme ancré dans les territoires
Quatre mesures sectorielles sur la consommation :
4. La sobriété énergétique dans le bâtiment
5. L’efficacité énergétique dans le bâtiment
6. L’optimisation des usages de l’électricité
7. La régulation des transports grâce à la “redevance à la prestation”
Deux mesures sur la production :
8. La fin maîtrisée de la production nucléaire
9. Le soutien à l’essor des énergies renouvelables
Une mesure – phare pour assurer le financement de la transition énergétique :
10. La contribution fiscale sur l’énergie primaire et les externalités
À VOIR ÉGALEMENT SUR LE SITE DE GLOBAL CHANCE
(encadré = plus d’informations au survol)
Publications de Yves Marignac (sélection)
L’échéance des 40 ans pour le parc nucléaire français
Processus de décision, options de renforcement et coûts associés à une éventuelle prolongation d’exploitation au delà de 40 ans des réacteurs d’EDF
Yves Marignac, Wise Paris, samedi 22 février 2014, 171 pages
Sûreté nucléaire en France post-Fukushima
Analyse critique des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) menées sur les installations nucléaires françaises après Fukushima.
Arjun Makhijani et Yves Marignac, Rapport d’expertise, 20 février 2012
Le vieillissement des installations nucléaires : un processus mal maîtrisé et insuffisamment encadré
Yves Marignac, Contrôle (revue bimestrielle d’information de l’Autorité de Sûreté Nucléaire), dossier n°184 : « La poursuite d’exploitation des centrales nucléaires », juillet 2009
Les Dossiers de Global-Chance.org (par ordre chronologique de publication)