Tant au niveau des SMR que des grands réacteurs de puissance, les réacteurs à neutrons rapides destinés ou non à être surgénérateurs, font l’objet d’annonces diverses, notamment dans les prévisions officielles françaises. A la suite de plusieurs publications sur ce sujet, dont les récentes de Gérard Magnin, Global Chance présente ici deux documents historiques relatifs à Superphénix.
Le premier texte est celui du « Mémoire » présenté par Madame Dominique Voynet, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement de 1997 à 2001, comme élément complémentaire de son audition du 12 mai 1998 par la Commission d’enquête de l’Assemblée Nationale. Ce texte présente la filière des réacteurs à neutrons rapides et, ou non, surgénérateurs, le programme français dans cette filière (Rapsodie, Phénix, Superphénix), l’histoire du fonctionnement de Superphénix, ses propriétés et ses risques et les raisons de la décision du Premier ministre Lionel Jospin de ne pas redémarrer Superphénix et de décider son arrêt définitif qui sera suivi de son démantèlement, toujours en cours en 2025 (voir rapport d’activités en 2024 de l’ASN).
Le second texte est une analyse critique écrite en décembre 1997 par Bernard Laponche de l’ouvrage de Georges Vendryes « Superphénix pourquoi », publié en octobre 1997. G.Vendryes a été incontestablement le porteur du développement des réacteurs à neutrons rapides par Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) dès les années 1960. Cette analyse est organisée selon quatre thèmes : « Le processus de décision, le rôle des politiques, la contestation » ; « La sûreté nucléaire, les risques, le plutonium » ; « Des questions générales, de l’énergie et de l’économie » ; « Y avait-il une autre utilité pour Superphénix ? ». Plus que les informations qu’il apporte, ce texte de G. Vendryes met en évidence la façon dont ce « grand ingénieur » aborde ces questions fondamentales avec une désinvolture étonnante.
Pour lire le mémoire

Pour lire l’analyse critique