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RÉACTEUR EPR : NI FAIT NI À FAIRE Rapports, analyses, tribunes, interviews, etc. : les analyses de Global Chance et de ses membres sur l’Evolutionary Power Reactor d’Areva

Publié en janvier 2012, un rapport de la Cour des comptes avait mis les pieds dans le plat : un programme massif de relance nucléaire est hors de portée. Nos ressources collectives ne nous permettent pas de construire de nouveaux réacteurs au rythme d’enfer qui fut celui de l’édification du parc nucléaire actuel pendant les années 70 et 80.
Ce projet de relance nucléaire porté par le lobby atomique reposait sur le nouveau réacteur EPR, un monstre de technologie radioactive vendu à l’opinion à grands renforts de superlatifs : plus puissant, plus sûr, l’EPR devait être le fleuron industriel du génie national, la vitrine de l’excellence nucléaire française, le fer de lance du renouveau atomique mondial…
Aujourd’hui, ce grand projet de nos grands ingénieurs a du plomb dans l’aile : ne serait-ce qu’en France, le chantier-vitrine de Flamanville accumule depuis son commencement les retards, les accidents et les malfaçons, la date de son raccordement au réseau ne cesse d’être repoussée par EDF, le spectre du scandale financier se précise de jour en jour pour l’EPR comme pour le système électro-nucléaire hexagonal tant la facture explose [dossier], sans oublier l’Affaire d’État dite de la cuve de l’EPR, dernière illustration en date de l’irresponsabilité d’une caste atomique nationale prête, pour retarder le nugléogate qui s’annonce [tribune], à porter une « atteinte inédite » à la sûreté nucléaire [alerte]...

Bref, après DEUX “DÉBATS BIDONS” POUR UN PASSAGE EN FORCE au pays en 2003-2006 [Chapitre I du dossier – sur une autre page du site], plus d’une dizaine d’années d’errements et, in fine, « beaucoup de bruit pour rien », ou, plus exactement, pour ce qui était, somme toute DÈS L’ORIGINE, UN « GRAND PROJET INUTILE » [Chapitre II du dossier – sur une autre page du site]...

préambule

Les Dossiers de Global-Chance.org sont autant de « structurations thématiques évolutives » des publications disponibles en ligne sur le site de Global Chance.
• Une fois en ligne, ces pages ont vocation à être complétées par d’autres publications de l’association et de ses membres, mais aussi à être améliorées dans leur conception même.
• Chacune d’elle regroupe autour d’une des problématiques abordées par Global Chance et ses membres une sélection structurée des références internes pertinentes.
• La plupart de ces références sont affichées dans un léger encadré dont le survol entraîne l’affichage d’une présentation résumée de la page ou du document concerné.
Les Dossiers de Global-Chance.org sont, comme leur nom l’indique, l’œuvre de la rédaction du site, qui espère ainsi y faciliter votre navigation.

sommaire général

Compte tenu de la taille de ce dossier thématique :
• les chapitres I, II, III et IV sont développés ailleurs sur le site, de même que la conclusion ;
• ce sommaire général est suivi sur cette page par une TABLE DES MATIÈRES plus détaillée.

Avant-propos [sur cette page]
EPR : un fiasco industriel majeur

Introduction [sur cette page]
Un projet « évolutionnaire » pour relancer la filière nucléaire...

Chapitre I [sur une page distincte du site]
Un EPR à Flamanville ? 2003-2006 : deux “débats bidons” pour un passage en force

Chapitre II [sur une page distincte du site]
L’EPR de Flamanville : dès l’origine, un « grand projet inutile »

Chapitre III [prochainement sur une page distincte du site]
Sûreté & sécurité nucléaires : l’EPR d’AREVA, nec plus ultra ?

Chapitre IV [prochainement sur une page distincte du site]
La facture de l’EPR de Flamanville : chroniques d’une dérive historique

Éléments de conclusion [prochainement sur une page distincte du site]
La filière nucléaire française et “son” EPR : vers la descente aux enfers ?

Le clin d’œil du webmestre [sur cette page]
Evolutionary Power Reactor : errare humanum est...

Post-face [sur cette page]
En guise de conclusion... provisoire

Pour aller plus loin... [sur cette page]
Changer de paradigme / Les Dossiers de Global-Chance.org

(haut de page)

réacteur epr : ni fait, ni à faire
TABLE DES MATIÈRES DU DOSSIER

Avant-propos [sur cette page]
EPR : UN FIASCO INDUSTRIEL MAJEUR

EPR : l’histoire d’un désastre
EPR : les illusions perdues
Les six crises du nucléaire français

Introduction [sur cette page]
UN PROJET « ÉVOLUTIONNAIRE » POUR RELANCER LA FILIÈRE NUCLÉAIRE...

Après Tchernobyl, relancer la filière nucléaire ?
Le projet EPR : un réacteur... « évolutionnaire »
Expertise indépendante : une lucidité précoce

Chapitre I [sur une page distincte du site]
UN EPR À FLAMANVILLE ?
2003-2006 : DEUX “DÉBATS BIDONS” POUR UN PASSAGE EN FORCE

I.1. Le « Débat National sur les Énergies » (2003)

I.1.i. Éléments de contexte : derrière le “débat”, l’EPR...
I.1.ii. Publications de Global Chance et de ses membres

I.2. Le débat public « Réacteur de type EPR - Flamanville 3 » (2004-206)

I.2.i. Éléments de contexte : un débat public sous l’égide de la CNDP
I.2.ii. L’implication de Global Chance et de ses membres dans le débat

I.3. Nucléaire et démocratie sont dans un bateau, démocratie tombe à l’eau ?

Introduction : Le nucléaire, hors la démocratie ?
I.3.i. Accès à l’information : quand le débat public se heurte au secret...
I.3.ii. Processus de décision : quand les jeux sont faits... avant le débat !
I.3.iii. Quel bilan ? Enseignements et acquis du débat public EPR

Chapitre II [sur une page distincte du site]
L’EPR DE FLAMANVILLE :
DÈS L’ORIGINE, UN « GRAND PROJET INUTILE »

Prélude : De « l’urgence » du projet EPR de Flamanville...

Introduction : Un premier EPR en France, pour quoi faire ?

II.1. Le spectre de la pénurie : L’EPR... pour se chauffer l’hiver ?

II.1.i. Prospective énergétique : L’EPR, contre toute évidence
II.1.ii. Système électrique français : l’EPR, contre-productif

II.2. L’argument climatique : L’EPR... pour lutter contre l’effet de serre ?

II.2.i. La France, championne de la lutte climatique grâce au nucléaire ?
II.2.ii. Une « relance nucléaire » mondiale pour prévenir le changement climatique ?
II.2.iii. Le nucléaire, un obstacle à la transition énergétique !

II.3. La “stratégie” industrielle : L’EPR... pour faire des affaires ?

II.3.i. Fin des années 90 : le nucléaire dans une mauvaise passe...
II.3.ii. Au service de l’EPR, le leit-motiv d’une relance mondiale du nucléaire
II.3.iii. Stratégie industrielle : l’EPR, pour sauver la filière nucléaire française ?
II.3.iv. Une politique d’exportation agressive... sanctionnée par des échecs en cascade
II.3.v. Situation actuelle et perspectives : le destin suspendu de l’EPR

Chapitre III [prochainement sur une page distincte du site]
SÛRETÉ & SÉCURITÉ NUCLÉAIRES :
L’EPR D’AREVA, NEC PLUS ULTRA ?

[...]

Chapitre IV [prochainement sur une page distincte du site]
LA FACTURE DE L’EPR DE FLAMANVILLE :
CHRONIQUES D’UNE DÉRIVE HISTORIQUE

[...]

Éléments de conclusion [prochainement sur une page distincte du site]
LE NUCLÉAIRE FRANÇAIS ET “SON” EPR : VERS LA DESCENTE AUX ENFERS

[...]

Le clin d’œil du webmestre [sur cette page]
EVOLUTIONARY POWER REACTOR : errare humanum est...

1. L’EPR de Flamanville : l’épreuve de « Réalités industrielles »
2. Coût final et mise en service : inflation sans précédent et reports successifs
3. Un avis d’expert : L’EPR ou le péché d’optimisme d’un « réacteur d’ingénieur »

Post-face [sur cette page]
EN GUISE DE CONCLUSION... PROVISOIRE

(haut de page) (sommaire général du dossier)


avant-propos
EPR : UN FIASCO INDUSTRIEL MAJEUR

EPR : l’histoire d’un désastre (Benjamin Dessus, 11 juin 2015)
EPR : les illusions perdues (Benjamin Dessus, 8 septembre 2015)
Les six crises du nucléaire français (Benjamin Dessus, 24 avril 2017)

EPR : l’histoire d’un désastre
Benjamin Dessus, AlterEcoPlus.fr, jeudi 11 juin 2015

EPR : les illusions perdues
Benjamin Dessus, Le Club Mediapart, mardi 8 septembre 2015

Les six crises du nucléaire français
Benjamin Dessus, Alternatives Économiques, lundi 24 avril 2017

introduction
UN PROJET « ÉVOLUTIONNAIRE »
POUR RELANCER LA FILIÈRE NUCLÉAIRE...

Après Tchernobyl, relancer la filière nucléaire ?
Le projet EPR : un réacteur... « évolutionnaire »
Expertise indépendante : une lucidité précoce

APRÈS TCHERNOBYL, RELANCER LA FILIÈRE NUCLÉAIRE ?

Quelques années à peine après la catastrophe de Tchernobyl, qui a porté un rude coup à l’image et aux perspectives de la filière nucléaire, et alors que se dessine la réunification de l’Allemagne, qui inquiète la France, les gouvernements des deux pays expriment à la fin des années 1980 leur volonté d’une coopération accrue dans le domaine nucléaire. Sous la pression de François Mitterrand et d’Helmut Kohl, le français Framatome (aujourd’hui Areva) et l’allemand Siemens, après avoir signé le 13 avril 1989 un accord de coopération et créé une compagnie commune (1), se lancent donc dans l’aventure de l’EPR (pour « European Power Reactor » puis « Evolutionary Power Reactor » après le retrait de Siemens), un nouveau modèle de réacteur nucléaire dit « évolutionnaire » – car basé sur la technique déjà éprouvée des réacteurs à eau pressurisée – avec un cahier des charges axé sur deux objectifs principaux : sûreté et rentabilité.

En matière de sûreté, si la conception de l’EPR peut s’appuyer sur les retours d’expérience en matière de conception, de réalisation et d’exploitation des réacteurs français (modèle N4) et allemands (modèle Konvoi) les plus récents à l’époque, la catastrophe de Tchernobyl change la donne : Framatome et à Siemens, à défaut d’être en mesure de concevoir un réacteur intrinsèquement sûr (et méritant à ce titre le qualificatif de « révolutionnaire ») se doivent de faire « évoluer » leurs approches traditionnelles en la matière pour proposer un réacteur « plus sûr ». Sous la supervision des autorités de sûreté nucléaires française et allemande, les deux industriels vont donc chercher avec l’EPR à améliorer le niveau de sûreté par rapport aux réacteurs en exploitation, notamment en prenant en compte dès la conception la « gestion » d’accidents avec fusion du cœur.

Sur le plan économique, l’objectif assigné à Framatome et Siemens, dans un contexte post contre-choc pétrolier où l’atome civil se voit délaissé au profit d’un pétrole et d’un gaz bon marché, est de réaffirmer la compétitivité du nucléaire : en plus d’une sûreté renforcée, l’EPR devra également être plus performant et plus rentable que ses prédécesseurs, impératif qui conduira ses concepteurs à miser, d’une part, sur l’amélioration du taux de disponibilité (annoncé à 92% compte tenu de « la possibilité d’effectuer les opérations de maintenance sans arrêter le réacteur ») (2) et du rendement thermique (annoncé à 37% contre 33% pour les réacteurs moins récents), et, d’autre part, sur l’augmentation de la puissance unitaire (portée à 1650 MW, ce qui ferait de l’EPR une fois en service le « réacteur le plus puissant du monde ») (3) et sur une durée de vie prévisionnelle de 60 ans.

Mais à la fin des années 1990, tandis que la construction des derniers réacteurs nucléaires français s’achève avec Civaux 1 et 2 dans la Vienne et Chooz B1 et B2 dans les Ardennes, l’Allemagne s’oriente de son côté vers la sortie du nucléaire : à la coopération des autorités allemandes, qui s’était poursuivie jusqu’en 1998, succède une alliance industrielle scellée autour du projet EPR par Framatome et Siemens, qui créent en 1999 Framatome Advanced Nuclear Power (Framatome ANP), une nouvelle société détenue à 66% par le groupe nucléaire français et à 34% par son partenaire allemand.

Le mécano industriel se poursuivra du côté français en 2001 avec la fusion entre CEA Industrie, Framatome et la Cogema, qui donnera naissance au groupe Areva et vaudra à Framatome d’être rebaptisé Areva Nuclear Power en 2006. L’Allemagne, de son côté, poursuit son chemin vers une sortie progressive du nucléaire, tandis que l’EPR commence à accumuler les déboires techniques et commerciaux : au début de l’année 2009, Siemens annonce son retrait du capital d’Areva NP, laissant l’industriel français gérer seul l’avenir de plus en plus incertain de son « Evolutionnary Power Reactor »...

Notes

(1) Claude Birraux, « Le contrôle de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires. Première partie : Le projet de réacteur nucléaire franco-allemand », Rapport 484 (97-98) de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), Tome 1, juin 1998.

(2) Areva.com, « Un réacteur économiquement compétitif »

(3) EDF, « L’EPR de Flamanville : un réacteur EDF de troisième génération pour préparer l’avenir », note d’information, juillet 2014

(haut de page) (sommaire général du dossier)

LE PROJET EPR : UN RÉACTEUR... « ÉVOLUTIONNAIRE »

Fiche n°18 - L’EPR (European Pressurized Reactor) [2 pages, 45 ko, fichier pdf]
Rédaction de Global Chance, in Petit mémento énergétique - Éléments pour un débat sur l’énergie en France, Les Cahiers de Global Chance, hors série n°1, janvier 2003, pp. 40-41
>
• Les arguments revendiqués par ses promoteurs en faveur de l’EPR
. Sur le plan de la sûreté
. Sur le plan du fonctionnement
. Sur le plan économique
. Sur le plan de l’industrie et de la recherche

• Ces arguments sont-ils pertinents ?
. En termes de besoins d’électricité
. En termes de sûreté
. En termes économiques
. En termes d’environnement et de prolifération
. En termes de recherche pour le futur

Fiche EPR (European Pressurized Reactor) [2 pages, 75 ko, fichier pdf]
Rédaction de Global Chance, in Le réacteur nucléaire EPR : un projet inutile et dangereux, Les Cahiers de Global Chance, n°18, janvier 2004, pp. 6-7
>
• Caractéristiques générales
• Performances techniques
• Sûreté
• Impact

(haut de page) (sommaire général du dossier)

EXPERTISE INDÉPENDANTE : UNE LUCIDITÉ PRÉCOCE

• Avant l’annonce officielle du “projet” EPR

Nucléaire : jusqu’où ira-t-on ?
Bernard Laponche, Le Monde, jeudi 8 octobre 1981

Loterie climatique et roulette nucléaire
Benjamin Dessus et Michel Rollant, La Croix, samedi 14 octobre 1989

• Face au “projet” d’European Pressurized Reactor

Long terme et nucléaire [6 pages, 260 ko, fichier pdf]
Philippe Roqueplo, in Le nucléaire en débat : n’avons nous pas le temps d’élaborer des solutions acceptables ?, Les Cahiers de Global Chance, n°11, avril 1999, pp. 5-10
>
• Le nucléaire est-il nécessaire ?
• La question des déchets nucléaires
• L’exigence d’un « nucléaire propre »
• Que penser de l’urgence qu’il y aurait à lancer la filière EPR ?
• Le répit climatique, le recours au gaz

Nucléaire et effet de serre : les scénarios de la Commission énergie 2010-2020 du Plan [8 pages, 170 ko, fichier pdf]
Benjamin Dessus, in Le nucléaire en débat : n’avons-nous pas le temps d’élaborer des solutions acceptables ?, Les Cahiers de Global Chance, n°11, avril 1999, pp. 22-29
>
• Des contextes politiques différenciés
• Les principaux résultats
L’évolution de la demande d’énergie
L’approvisionnement énergétique
Effet de serre

• Éléments de conclusion

Peut-on sauver la technologie nucléaire du déclin ? [8 pages, 150 ko, fichier pdf]
Dominique Finon, in Le nucléaire en débat : n’avons nous pas le temps d’élaborer des solutions acceptables ?, Les Cahiers de Global Chance, n°11, avril 1999, pp. 30-37
>
• Des avantages économiques étroitement dépendants de l’environnement institutionnel et industriel
• Acceptabilité sociale et influence des institutions
• Des techniques concurrentes mieux adaptées
• La libéralisation des industries électriques
• Les conditions de relance du nucléaire dans les pays industrialisés : adapter le marché, les institutions et la technologie
• Quelle politique nucléaire française ?
• L’émergence de contraintes économiques
• Des tensions à résoudre entre objectifs de politique publique
• Conclusion

Quel marché ? Les tendances du marché de la production d’électricité dans le monde [5 pages, 150 ko, fichier pdf]
Samir Allal, in Le nucléaire en débat : n’avons nous pas le temps d’élaborer des solutions acceptables ?, Les Cahiers de Global Chance, n°11, avril 1999, pp. 45-49
>
• Un marché éclaté et fortement concurrentiel
• La libéralisation économique reporte les risques sur les producteurs
L’évolution stoppée du nucléaire
L’émergence du cycle combiné et de la cogénération

• La promesse du charbon propre
• Le cas des énergies renouvelables
• Conclusion

(haut de page) (sommaire général du dossier)

Ce Dossier de Global-Chance.org est à suivre sur les pages suivantes :

Chapitre I
Un EPR à Flamanville ? 2003-2006 : deux “débats bidons” pour un passage en force

Chapitre II
L’EPR de Flamanville : dès l’origine, un « grand projet inutile »

Chapitre III [prochainement sur ce site]
Sûreté & sécurité nucléaires : l’EPR d’AREVA, nec plus ultra ?

Chapitre IV [prochainement sur ce site]
La facture de l’EPR de Flamanville : chronique d’une dérive historique

Éléments de conclusion [prochainement sur ce site]
La filière nucléaire française et “son” EPR : vers la descente aux enfers ?

(haut de page) (sommaire général du dossier)

le clin d’œil du webmestre
EVOLUTIONARY POWER REACTOR : ERRARE HUMANUM EST...

Ci-dessous :
1. L’EPR de Flamanville : l’épreuve de « Réalités industrielles »
2. Coût final et mise en service : inflation sans précédent et reports successifs
3. Un avis d’expert : L’EPR ou le péché d’optimisme d’un « réacteur d’ingénieurs »

1. L’EPR DE FLAMANVILLE :
L’ÉPREUVE DE « RÉALITÉS INDUSTRIELLES »

EDF : « Le site de Flamanville en 2012 »
2012 : l’EPR... en chantier

Nota bene : les photos d’origine ont dû être retirées du site en raison de problèmes de droits d’auteur, mais vous les retrouverez facilement en suivant les liens externes fournis en dessous de chaque image...

EDF : « Le site de Flamanville en 2012 » (Réalités industrielles, février 2007)

Source : « EDF et la production nucléaire : les clés d’une réussite industrielle »,
Bernard Dupraz (EDF, Directeur général adjoint Production et Ingénierie) et
Laurent Joudon (EDF, Directeur adjoint Économie et Stratégie de la Production),
Réalités Industrielles, février 2007, p. 13

(haut de page) (sommaire général du dossier) (« Le clin d’œil du webmestre »)

2012 : l’EPR... en chantier (Réalités visuelles...)

Source : « EPR de Flamanville : quelques défauts sur les consoles du pont à corriger »
Jacques Mirat, L’ÉnerGeek, mardi 6 mars 2012

Sans commentaire...

(haut de page) (sommaire général du dossier) (« Le clin d’œil du webmestre »)

2. COÛT FINAL ET MISE EN SERVICE :
INFLATION SANS PRÉCÉDENT ET REPORTS SUCCESSIFS

Le chantier de l’EPR de Flamanville
L’EPR de Flamanville : coût final et mise en service

Le chantier de l’EPR de Flamanville (EDF - communication institutionnelle)

(haut de page) (sommaire général du dossier) (« Le clin d’œil du webmestre »)

L’EPR de Flamanville : coût final et mise en service

2005 : 2.8 milliards € (*)
2006 : 3.4 milliards €
2007 : début du chantier... pour une mise en service annoncée pour 2012
2008 : 4 milliards €
2009 : mise en service reportée à 2013
2010 : 5 milliards €, mise en service reportée à 2014
2011 : 6 milliards €, mise en service reportée à 2015
2012 : 8.5 milliards €, mise en service reportée à 2016
2013 : EDF annonce le report de la mise en service à « fin 2016 »
2014 : EDF annonce le report de la mise en service à 2017
2015 : 10.5 milliards € pour une mise en service « fin 2018 »
2016 : EDF négocie une prolongation de 3 ans du décret autorisant la mise en service (**)
2017 : EDF obtient in extremis un délai administratif supplémentaire de 3 ans et annonce que le réacteur sera « raccordé au réseau au deuxième trimestre 2019 pour une montée en puissance jusqu’au 16 novembre 2019 »...
2018 : suite à la découverte d’importants défauts de soudure dans une partie du circuit secondaire, EDF annonce un décalage de près de un an et un nouveau surcoût de 400 millions d’euros...
2019 : le 26 juillet, à l’occasion de la publication de ses résultats financiers, EDF reconnaît que la mise en service de l’EPR de Flamanville « ne peut être envisagée avant fin 2022 » – soit après 15 ans d’un chantier prévu à l’origine pour durer 5 ans – et que la facture finale est désormais estimée à 11 milliards € – soit un coût près de 4 fois supérieur à celui annoncé en 2005...
La suite au prochain épisode...
(* « Le projet Flamanville 3 », EDF, 2005 - disponible sur le site de L’observatoire du nucléaire)
(** Publié le 11 avril 2007, le décret d’autorisation initial spécifiait que le premier chargement en combustible du réacteur devait être effectué dans les dix ans à compter de cette date...)

3. AVIS D’EXPERT : L’EPR OU LE PÉCHÉ D’OPTIMISME D’UN « RÉACTEUR D’INGÉNIEUR »

Dans un interview accordé au quotidien Le Monde en 2017, Thierry Charles, directeur général adjoint de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), pointait avec un certain art de la litote « une perte d’expérience » dans la réalisation des grands projets nucléaires...

L’EPR ou le péché d’optimisme d’un « réacteur d’ingénieurs »
Thierry Charles (directeur général adjoint de l’IRSN / interview), Le Monde, vendredi 28 juillet 2017
>
• L’EPR est présenté comme un réacteur plus sûr. Qu’a-t-il de plus que ses prédécesseurs ?
• Ce nouveau réacteur a été conçu dans les années 1990 par Areva et Siemens, rejoints par EDF et les électriciens allemands. Cette coopération a-t-elle été bénéfique ?
• La mise en service de l’EPR de Flamanville, prévue en 2012, a été repoussée à fin 2018 et son coût est passé de 3,3 à 10,5 milliards d’euros. Comment expliquer ce dérapage ?
• Il s’agit certes d’un prototype, mais de multiples problèmes ont émaillé le chantier de Flamanville…
• L’EPR n’est-il pas « victime » du renforcement des exigences de sûreté ?

(haut de page) (sommaire général du dossier) (« Le clin d’œil du webmestre »)

post-face
EN GUISE DE CONCLUSION... PROVISOIRE

« On ne coupe plus les têtes sur la place publique et certains se sont sans doute trompés de bonne foi. D’autres ont fait de leur mieux dans un dossier si complexe. Mais ce n’est pas parce qu’on ne sait pas vraiment qui punir, ni comment, que l’on peut juste tout pardonner à tous en se voilant la face. » (*)

« Il y a le problème du nucléaire lui-même, de ses risques, et il y a le problème des gens qui s’en occupent. Cette population des dirigeants du nucléaire m’effraye à un point… Cette attitude de mépris extrême pour tout ce qui est en dehors de leur cercle, cette façon de décider de choix cruciaux hors de tout processus démocratique… Cette espèce de cynisme et d’arrogance, alors qu’il s’agit de faire de l’électricité… Non, je n’ai aucune confiance, aucune. » (**)

« La poursuite de la croissance du niveau de vie des plus aisés d’entre nous n’est pas compatible avec les contraintes énergétiques et climatiques. Même avec beaucoup d’optimisme technologique, et au-delà du consensus de façade sur l’importance de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables, il n’y a pas de réponse sérieuse à la crise qui nous guette sans une remise à plat concertée et démocratique de nos modes de vie et du concept de croissance. » (***)

(*) David Barroux, « Nucléaire : mais où sont les coupables ? » [ lien externe ], Les Échos du 4 septembre 2015
(**) Bernard Laponche, « Entre silence et mensonge. Le nucléaire, de la raison d’État au recyclage « écologique » », Entretien avec Charlotte Nordmann, La Revue internationale des Livres et des idées, n°14, novembre-décembre 2009
(***) Benjamin Dessus, « Pour une remise à plat concertée et démocratique de nos modes de vie », Intervention dans le cadre du bicentenaire du Corps des Mines, septembre 2010

(haut de page) (sommaire général du dossier) (« Le clin d’œil du webmestre »)

pour aller plus loin...
CHANGER DE PARADIGME / LES DOSSIERS DE GLOBAL-CHANCE.ORG

Changer de paradigme...

Énergie, Environnement, Développement, Démocratie :
changer de paradigme pour résoudre la quadrature du cercle

Global Chance, mai 2011

Les Dossiers de Global-Chance.org

(haut de page) (sommaire général du dossier)