Jeudi 20 juin 2019 : « Le réacteur nucléaire EPR : un projet inutile et dangereux » disions nous il y a 15 ans...
Mercredi 1er Juillet 2015 : Chères lectrices, chers lecteurs,
Lundi 13 février 2012 : La manipulation nucléaire
Jeudi 20 mai 2010 : En réaction au procès intenté par Claude Allègre
Lundi 11 mai 2009 : Publication du « Petit mémento énergétique de l’Union européenne »
Mardi 27 janvier 2009 : Réponse à “Sauvons le nucléaire”
Mercredi 21 janvier 2009 : Présentation du n° 26 des Cahiers de Global Chance
Mercredi 17 septembre 2008 : Présentation du n° 25 des Cahiers de Global Chance
COMMUNIQUÉ DU JEUDI 20 JUIN 2019
« Le réacteur nucléaire EPR : un projet inutile et dangereux » disions nous il y a 15 ans...
En annonçant ce matin par communiqué de presse (1) que « compte-tenu des nombreux écarts survenus lors de la réalisation des soudures de traversées de l’EPR de Flamanville, celles-ci devaient être réparées » l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), malgré les pressions d’EDF, a confirmé l’avis du groupe permanent d’experts du nucléaire qui avait dès le 11 avril recommandé cette solution, même si elle devait retarder la mise en route de la centrale de Flamanville d’au moins 3 ans jusqu’à la fin 2022…
Au delà des nombreuses questions de politique énergétique, industrielle et environnementale que suscite ce nouveau report, notons néanmoins qu’EDF apporte aujourd’hui, une confirmation éclatante des propos que Global Chance tient depuis plus de 15 ans sur cette question, mais malheureusement par l’absurde.
En janvier 2004 notre association publiait en effet déjà un numéro des Cahiers de Global Chance (n°18) intitulé « Le réacteur nucléaire EPR : un projet inutile et dangereux » et montrait en particulier (2) que s’il devait être finalement construit, ce réacteur serait inutile, dans la mesure où la France n’aurait pas besoin de grande centrale de puissance (nucléaire ou non) avant 2025, alors même que les perspectives d’évolution de la consommation française d’électricité de l’époque étaient bien supérieures à l’évolution constatée. Depuis 2012, date à laquelle Flamanville aurait dû démarrer, la France s’est passée sans difficulté pendant 7 ans de la production de Flamanville et tout laisse à penser, vu l’évolution prévue de la demande d’électricité nationale, qu’elle va continuer dans cette voie d’ici 2023…
Il est par contre bien dommage que la confirmation de cette inutilité ait coûté au bas mot 12 milliards d’euros au consommateur…
Et puis, au point où l’on en est, ne serait-il pas plus raisonnable d’attendre, pour démarrer ce réacteur, l’arrivée de son couvercle définitif, en 2024, plutôt que de le faire démarrer pour un an ou deux avec un couvercle « hors norme » qui déroge de fait aux règles de sûreté ?
Benjamin Dessus & Bernard Laponche
Notes
(1) Écarts sur les lignes vapeur de l’EPR de Flamanville : les huit soudures de traversée devront être réparées, communiqué de presse de l’ASN, jeudi 20 juin 2019
(2) Quelle place pour les EPR en France dans les 30 ans qui viennent ?, Rédaction de Global Chance, in « Le réacteur nucléaire EPR : un projet inutile et dangereux », Les Cahiers de Global Chance, n°18, janvier 2004
COMMUNIQUÉ DU MERCREDI 1er JUILLET 2015
Chères lectrices, chers lecteurs,
Depuis de nombreuses années, parfois même depuis 23 ans, vous avez fidèlement suivi « Les Cahiers de Global Chance » en vous y abonnant, en en lisant les articles, en les citant dans vos propres travaux ou articles de presse.
Nous vous remercions très vivement de cette fidélité.
Au cours de ces 23 ans nous avons édité 37 numéros de la revue sans compter quatre numéros spéciaux dénommés « petits mémentos » qui faisaient le point sous forme d’une vingtaine de fiches sur différents sujets (énergie, énergies renouvelables, déchets nucléaires, Union européenne). Tous ces numéros ont été numérisés et sont disponibles sur notre site www.global‐chance.org.
Aujourd’hui la très petite équipe de rédaction de la revue a proposé au Conseil d’administration de l’association Global Chance d’interrompre cette publication pour plusieurs raisons : le vieillissement qui atteint l’équipe, la lourdeur et les frais qu’entraîne la publication et la diffusion d’une revue papier, la volonté enfin de voir éclore à Global Chance de nouvelles formes d’intervention, en particulier sur son site.
Le Conseil d’administration de l’association a retenu cette proposition le 24 juin dernier.
Nous clôturerons notre cycle de publication des Cahiers de Global Chance par un dernier numéro (38) qui paraîtra à la fin de l’année ou au tout début de l’année prochaine.
Nous vous remercions encore de votre fidélité, de votre soutien et de votre attention tout au long de ces 23 années et nous vous engageons à continuer à visiter notre site www.global‐chance.org.
Benjamin Dessus
Président de l’association
COMMUNIQUÉ DU LUNDI 13 FÉVRIER 2012
La manipulation nucléaire
Trois jours avant la présentation officielle du rapport de la Commission Energies 2050 mise en place le 11 octobre 2011 par le ministre de l’industrie Eric Besson, la publication par ses services d’un petit document de 7 pages intitulé Enseignements préliminaires du rapport « Energies 2050 » met en évidence la tentative de manipulation grossière de l’opinion mise en place par le Gouvernement avec l’aide (volontaire ou non) de la Commission Energies 2050.
Ce petit document, joliment illustré d’arbres verts, réussit dans les 7 pages qui le composent à éviter les mots clés du débat énergétique engagé à l’occasion des présidentielles :
• Le mot de sûreté du parc nucléaire n’y apparaît jamais, alors que c’est évidemment un point majeur du débat. Manifestement, la catastrophe de Fukushima ne s’est jamais produite...
• Le mot d’économie d’électricité n’y figure pas non plus alors qu’il est une composante majeure des stratégies alternatives présentées par l’opposition à la stratégie de poursuite du nucléaire.
• Le mot de facture électrique pour l’usager n’y figure pas non plus, permettant ainsi de réduire le débat à la comparaison des coûts de production d’électricité (le coût du kWh) et « d’oublier » que la facture électrique est le produit d’un coût au kWh par une quantité d’électricité.
Ces éléments de « non langage » permettent à Eric Besson de réduire pratiquement la question de la transition énergétique à celle de la production d’électricité, au sein de laquelle il ne s’intéresse qu’au nucléaire, et de justifier le choix d’une prolongation de la durée de vie du parc actuel au nom de considérations économiques tronquées et au mépris total de considérations de sûreté et de sécurité nucléaires.
Global Chance avait dénoncé dès le 27 janvier dernier dans une analyse critique du rapport préliminaire de la Commission, les prémisses d’une telle dérive en déclarant :
« Ce document est un exercice de médiocre qualité, biaisé par des erreurs factuelles, des non dits, des hypothèses implicites et des omissions majeures, sans aucune analyse de cohérence, ni aucun recul par rapport aux études analysées. Il distille ça et là des affirmations non étayées qui relèvent plus de partis pris ou d’opinions subjectives que de jugements objectifs. Cette complaisance et cette médiocrité méthodologique nuisent gravement aux conclusions qui sont ainsi suggérées, sinon proposées aux pouvoirs publics pour une politique énergétique à long terme de la France. »
Global Chance dénonce cette tentative de manipulation irresponsable de l’opinion, qui s’appuie sur les conclusions d’un rapport médiocre partial et bâclé.
Nos concitoyens sont en droit d’attendre un débat argumenté sur les questions énergétiques et non pas une « communication gouvernementale » partisane, gommant délibérément les préoccupations légitimes de sûreté nucléaire et de sécurité qu’ils expriment et les questions principales de la transition énergétique.
Benjamin Dessus et Bernard Laponche
Télécharger le communiqué au format pdf (1.8 Mo)
COMMUNIQUÉ DU JEUDI 20 MAI 2010
Suite à la parution le 18 juin 2009 dans Politis d’une tribune intitulée « Claude Allègre : question d’éthique », l’hebdomadaire dirigé par Denis Sieffert et les auteurs de cette tribune (dont Benjamin Dessus, président de Global Chance) sont attaqués en diffamation par Claude Allègre et ont été mis en examen le 19 mai 2010 par une juge d’instruction du tribunal correctionnel de Paris.
Dans le contexte actuel de battage autour des théories climato-sceptiques de Claude Allègre, cette affaire revêt une importance particulière. Un certain nombre de médias s’en sont donc fait l’écho, dont, naturellement, Politis, qui lui a consacré un dossier dans son numéro 1103 (semaine du 20 mai 2010) et propose de soutenir les auteurs de la tribune en signant une pétition en ligne sur son site.
Convaincus de la nécessité d’une réponse vigoureuse aux offensives actuelles de Claude Allègre, nous attirons donc votre attention sur cette pétition et vous engageons vivement à la signer et à la faire circuler.
Global Chance
(en savoir plus) (haut de page)
COMMUNIQUÉ DU LUNDI 11 MAI 2009
Pour partie liée à la croissance incontrôlée du recours aux ressources épuisables au profit d’une minorité, la profonde crise systémique que nous traversons renforce l’urgence pour la communauté internationale de mettre au cœur de ses préoccupations l’énergie et le climat.
Avec ses 500 millions de citoyens et sa puissance économique, l’Union européenne pèse d’un poids majeur sur ces deux questions. Des choix individuels et collectifs des citoyens qui la peuplent, des réussites et des échecs des politiques nationales et communes qu’engageront dans les vingt ans les pays qui la composent, dépend largement le paysage énergétique mondial, avec ses conséquences sociales, environnementales et économiques.
Encore faut-il que les citoyens européens puissent s’approprier les enjeux liés à ce double défi, enjeux qui restent encore pour l’essentiel le domaine réservé d’un petit nombre d’experts, d’entreprises de production d’énergie et des lobbies qu’elles animent.
C’est pourquoi Global Chance publie un « Petit mémento énergétique de l’Union européenne », offrant en trente fiches et 140 pages une approche à la fois synthétique, pédagogique et critique des enjeux energétiques européens.
Le mémento comprend trois chapitres :
• Le premier porte sur la consommation d’énergie, la production d’énergie et leurs interactions avec l’économie dans chacun des pays de l’Union européenne.
• Le second décrit la situation environnementale associée sur deux points majeurs : les différents gaz à effet de serre et les déchets nucléaires.
• Le dernier chapitre enfin est consacré à la description et à l’analyse des développements récents des politiques énergie et climat au niveau de l’Union européenne.
Nous espérons que ces fiches seront utiles au lecteur soucieux de comprendre et d’agir, au niveau individuel et collectif, sur ces questions qui le concernent au premier chef.
Global Chance
(télécharger le communiqué au format pdf)
(en savoir plus) (haut de page)
COMMUNIQUÉ DU MARDI 27 JANVIER 2009
Mesdames et Messieurs
Vous avez peut être reçu il y a quelques jours un communiqué de presse de “Sauvons le Climat” intitulé « Réponse à Benjamin Dessus ou Comment l’idéologie peut obscurcir les meilleurs esprits ». Largement diffusé et accompagné d’une note publiée sur le site de l’association “Sauvons le Climat” son auteur ou ses auteurs accusent tout simplement Benjamin Dessus, président de Global Chance, de « manipuler les chiffres » dans un article publié par le quotidien en ligne Mediapart et intitulé « Tout électrique, tout nucléaire, tout effet de serre ? ».
L’article incriminé de Médiapart avait pour but de montrer que les justifications actuellement considérées comme des évidences par les promoteurs du nucléaire pour relancer cette filière en France, méritaient d’être revisitées.
Les violentes critiques reçues concernent d’abord la question du chauffage électrique. Généralement présenté comme quasiment exempt d’émissions de CO2, il est en effet un des fers de lance de l’argumentation d’une relance massive du nucléaire en France.
Le ou les auteurs de ce pamphlet (que nous nommerons dans la suite SLN pour Sauvons le Nucléaire, puisque tel semble être leur principal propos) mettent en cause la qualité des travaux de l’Ademe et de RTE sur la question du contenu en CO2 du chauffage électrique, sans apporter d’autre élément tangible qu’un anti-nucléarisme supposé du premier de ces organismes et du laxisme du second, pour en contester les résultats et, par voie de conséquence, les conclusions de l’article incriminé.
Confondant des notions économiques aussi élémentaires que le coût moyen et le coût marginal en développement, ils affirment que le nucléaire est compétitif pour des durées d’usage de 2000 heures par an, alors même que le ministère de l’industrie, dans la dernière version de ses « coûts de référence » de l’électricité, préfère ne pas indiquer de coût du kWh nucléaire pour des durées d’usage inférieures à 5000 heures, tant celui-ci croît vite en dessous de ce temps de fonctionnement.
L’ensemble de ces arguments qui relève de partis pris idéologiques et d’une méconnaissance profonde de l’économie de l’électricité, ne remet pas en cause la conclusion principale de cet article : « Dans l’état actuel et prévisible à 20 ans du parc européen de production, ce n’est pas sur la généralisation du chauffage électrique que nous pouvons compter pour réduire les émissions de CO2. »
Les autres points de contestation portent sur l’indépendance pétrolière de la France et les économies de CO2 engendrées par le parc nucléaire actuel.
Là non plus, les critiques n’apparaissent pas justifiées.
SLN doit en effet, pour tenter de mettre en cause les conclusions de l’article de Médiapart sur ces points, à la fois,
• ajouter aux économies domestiques de CO2 produites par le parc nucléaire, celles qui sont liées à l’exportation d’électricité,
• ignorer une bonne moitié de l’autoconsommation du parc nucléaire,
• choisir parmi plusieurs centaines d’études du contenu en CO2 de la filière nucléaire, une de celles qui donnent les chiffres les plus bas dans une fourchette de chiffres très étendue (de 1 à 100),
• réinventer à l’appui de son propos l’histoire du parc de production électrique sans nucléaire depuis 1975,
• nier les chiffres de consommation pétrolière par habitant en 2007 données par les bases de données les plus reconnues.
La faiblesse méthodologique des arguments de SLN et les erreurs commises ne permettent pas de remettre en cause les points suivants cités dans l’article incriminé :
• la France, malgré son parc nucléaire actuel, consomme plus de pétrole par habitant que la plupart de ses voisins européens (Allemagne, Italie, Royaume Uni) dont certains n’ont pourtant aucun parc nucléaire,
• le remplacement du parc nucléaire à usage national actuel par un parc de centrales à gaz modernes augmenterait les émissions de gaz à effet de serre d’un maximum de 22%, ce qui est loin d’être négligeable, mais bien loin des 46% revendiqués par SLN.
La quasi totalité des critiques et assertions de SLN est donc infondée. Dans de telles conditions, les accusations de manipulation des chiffres proférées à l’encontre de l’auteur de l’article publié dans Médiapart apparaissent comme d’autant plus déplacées.
Les prestigieuses personnalités que « Sauvons le Climat » s’enorgueillit de compter en son sein seraient bien inspirées d’y regarder à deux fois, avant de laisser paraître dans leurs colonnes des propos erronés et diffamatoires qui décrédibilisent cette institution et l’assimilent à une officine de propagande nucléaire.
Global Chance
PS : Vous trouverez en pièce jointe une note technique « Réponse à “Sauvons le nucléaire” » détaillant ces divers points.
COMMUNIQUÉ DU MERCREDI 21 JANVIER 2009
L’association Global Chance a le plaisir de vous inviter à la présentation du numéro 26 des Cahiers de Global Chance :
Vers la sortie de route ?
Les transports face aux défis de l’énergie et du climat
le mardi 10 février à 10 heures, à la Fondation pour le Progrès de l’Homme, 38 rue Saint Sabin, Paris XI° (métro Bréguet Sabin)
Ce sera aussi l’occasion de faire un point sur les politiques actuelles de l’Europe et de la France dans le domaine des transports.
Benjamin Dessus
Président de l’association
(en savoir plus) (haut de page)
COMMUNIQUÉ DU MERCREDI 17 SEPTEMBRE 2008
L’association Global Chance a le plaisir de vous inviter à la présentation du numéro 25 des Cahiers de Global Chance :
Nucléaire : la grande illusion
Promesses, déboires et menaces
Le mercredi 24 septembre à 10 heures, 14 passage Dubail, Paris X°
(à 5 minutes à pied de la gare de l’Est).
Ce sera aussi l’occasion de faire un point sur la réalité des projets de relance nucléaire en Europe et plus généralement dans le monde et d’en analyser les conséquences face au défis énergétiques et environnementaux du moment, avec la participation notamment de Bernard Laponche et de Yves Marignac.
En espérant vivement votre présence à cette présentation, je vous prie
d’accepter l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Benjamin Dessus
Président de l’association