FESSENHEIM : À FERMER... SANS PLUS ATTENDRE !
Rapports, analyses, tribunes, interviews, etc. : les enjeux de la nécessaire fermeture de Fessenheim, explicités par Global Chance et ses membres
Alors que la plus vieille centrale nucléaire française encore en activité, bâtie sur une faille sismique et en zone inondable, constitue une menace permanente pour les populations françaises et européennes, EDF a réussi à imposer que sa fermeture – pourtant promise par François Hollande en 2012 – soit désormais juridiquement conditionnée par l’entrée en service de l’EPR de Flamanville, dont le chantier ne cesse depuis son lancement en 2007 d’accumuler retards et malfaçons...
préambule
• Les Dossiers de Global-Chance.org sont autant de « structurations thématiques évolutives » des publications disponibles en ligne sur le site de Global Chance. • Une fois en ligne, ces pages ont vocation à être complétées par d’autres publications de l’association et de ses membres, mais aussi à être améliorées dans leur conception même. • Chacune d’elle regroupe autour d’une des problématiques abordées par Global Chance et ses membres une sélection structurée des références internes pertinentes. • La plupart de ces références sont affichées dans un léger encadré dont le survol entraîne l’affichage d’une présentation résumée de la page ou du document concerné. • Les Dossiers de Global-Chance.org sont, comme leur nom l’indique, l’œuvre de la rédaction du site, qui espère ainsi y faciliter votre navigation.
introduction 2012-2017 : DE PROMESSES EN RENIEMENTS...
Après avoir annoncé dès 2011 son projet de réduire la part du nucléaire dans la production électrique française, François Hollande, dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012, prend « 60 engagements pour la France », dans le cadre desquels il annonce : « [...] Je fermerai la centrale de Fessenheim [...] » (n° 41). Élu président de la République le 6 mai 2012, François Hollande, de promesses en reniements, quittera l’Élysée en 2017 sans s’être donné les moyens de mettre en œuvre cet engagement électoral...
Bâtie sur une faille sismique et en zone inondable, raccordée au réseau en 1977, Fessenheim est la plus ancienne des centrales nucléaires en service en France...
2012 : effets d’annonce...
« La centrale de Fessenheim [...] sera fermée à la fin de l’année 2016 » François Hollande, discours d’ouverture de la 1ère conférence environnementale (Palais d’Iéna / Conseil économique, social et environnemental / 14 septembre 2012)
2017 : écran de fumée...
« Bon, c’est vrai, Fessenheim n’est toujours pas fermée, mais le décret est signé » (*) Le 9 avril 2017, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal annonce – « C’est dit, c’est fait » – la publication la veille au Journal officiel du décret « portant abrogation de l’autorisation d’exploiter la centrale nucléaire de Fessenheim »... tout en conditionnant explicitement (**) cette fermeture à la mise en service de l’EPR de Flamanville ! (*) Légende : rédaction de Global-Chance.org (**) Le décret n° 2017-508 du 8 avril 2017 s’appliquera en effet « à compter de la date de mise en service de l’EPR de Flamanville 3 dès lors que cette abrogation est nécessaire au respect du plafonnement de la capacité nucléaire et que la mise en exploitation de l’EPR intervient avant le 11 avril 2020. »
II.2. Rapports, notes de travail et articles de fond
Sûreté nucléaire en France post-Fukushima Analyse critique des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) menées sur les installations nucléaires françaises après Fukushima. Arjun Makhijani et Yves Marignac, Rapport d’expertise IEER/WISE-Paris, lundi 20 février 2012, 176 pages > Résumé - Conclusions et recommandations I. Introduction II. La méthodologie des évaluations complémentaires de sûreté 1. ECS et retour d’expérience de Fukushima 2. Cahier des charges des ECS 3. Cadre méthodologique des ECS 4. Recommandations III. Analyse de la démarche ECS d’EDF pour les centrales 1. Note préliminaire : les références et la transparence 2. La démarche des ECS conduite par EDF 3. Analyse des rapports ECS d’EDF présentée par l’IRSN 4. Conclusions sur les apports et limites des ECS produites par EDF IV. Compléments nécessaires à la démarche ECS d’EDF 1. Accroître la sûreté par la prévention, l’exemple du zircaloy 2. Réduire le potentiel de danger, l’exemple du combustible MOX 3. Approche réaliste sur l’état des installations et prise en compte du vieillissement 4. Réexamen des dispositions profondes de conception et de construction 5. Conséquences d’accidents graves dans les piscines de désactivation 6. Réévaluation des conséquences hors site d’un accident sur une centrale 7. Approche globale sur les risques, intégration de la sécurité V. Application de la démarche ECS aux réacteurs existants : les cas de Gravelines, Flamanville et Civaux 1. Description des sites dans les rapports ECS d’EDF 2. Conclusions génériques d’EDF applicables aux centrales de Gravelines, Flamanville et Civaux 3. Éléments d’analyse complémentaires sur la centrale de Gravelines 4. Éléments d’analyse complémentaires sur la centrale de Flamanville 5. Éléments d’analyse complémentaires sur la centrale de Civaux 6. Conclusions sur les réacteurs existants VI. Application de la démarche ECS au projet de réacteur EPR de Flamanville 1. Conclusions d’EDF pour l’EPR de Flamanville 2. Objectifs et démonstration de sûreté du projet de réacteur EPR 3. Compléments d’évaluation du projet EPR de Flamanville 4. Conclusions sur l’EPR VII. Analyse de l’ECS produite par Areva pour La Hague 1. Note préliminaire : les références et la transparence 2. Présentation succincte du site et de la situation actuelle 3. Principaux points forts et points faibles dans la présentation et la démarche d’Areva 4. Discussion approfondie des points faibles 5. Conclusion globale sur La Hague Bibliographie
Sûreté post Fukushima : le rapport « Évaluations complémentaires de sûreté » de l’Autorité de Sûreté Nucléaire[9 pages, fichier pdf, 140 ko] Yves Marignac, in « L’énergie et les présidentielles : décrypter rapports et scénarios », Les Cahiers de Global Chance, n°31, mars 2012, p. 14-22 > 1 - Pourquoi un rapport ECS (Évaluations complémentaires de sûreté) ? 2 - Les principales recommandations de l’ASN 3 - Analyse critique des évaluations complémentaire de sûreté 3-1 - Principales conclusions 3-2 - Principales recommandations 3-2-1 - Les scénarios d’accident pour les réacteurs 3-2-2 - Le zircaloy 3-2-3 - Le combustible MOX 3-2-4 - La conception et le dimensionnement des réacteurs 3-2-5 - Les écarts de conformité et le vieillissement 3-2-6 - Le réacteur EPR 3-2-7 - Les usines de retraitement de La Hague 4 - Faiblesses et manques de l’analyse ASN
Le risque d’accident des centrales nucléaires. Citations et questionnements Bernard Laponche, Débat national sur la transition énergétique, Note au sous-groupe “scénarios” du groupe d’experts, 26 mars 2013, 41 pages > Introduction Préambule : la production d’électricité d’origine nucléaire et ses risques 1. L’enjeu de la sûreté nucléaire 1.1 De quel point de vue on se place 1.2 De l’accident grave à l’accident majeur 1.3 Ce qu’en disent l’IRSN et l’ASN 2. Causes et enchaînements des accidents 2.1 Les types d’accident pouvant mener a la fusion du cœur 2.2 La défaillance du confinement : l’accident majeur 3. Interrogations et commentaires sur des questions majeures 3.1 Tenue des cuves des réacteurs 3.2 Explosion d’hydrogène 3.3 Explosion de vapeur d’eau 3.4 Traversée du radier en béton par le corium 3.5 Le récupérateur de corium 3.6 Une situation aggravante pour la sûreté : le combustible MOX 4. Sur l’évaluation globale du risque d’accident nucléaire 4.1 Probabilités et occurrences de l’accident d’une centrale nucléaire 4.2 Accidents significatifs précurseurs sur des REP 4.3 Une analyse prémonitoire 4.4 Sur la démonstration de sûreté nucléaire 4.5 Compter sur la chance ? Conclusion Annexe 1 : Les centrales nucléaires en France Annexe 2 : Les « incidents » de Bugey (1984) et du Blayais (1999) Annexe 3 : Séismes et inondations
La gouvernance de la sûreté nucléaire. Citations et questionnements Bernard Laponche, Débat national sur la transition énergétique, Note au groupe “Gouvernance” du CNDTE, mercredi 27 mars 2013, 28 pages > Introduction Préambule : la production d’électricité d’origine nucléaire et ses risques 1. Les responsabilités en matière de sûreté nucléaire 1.1 Les responsabilités principales 1.2 IRSN et ASN 1.3 Responsabilité première du gouvernement et rôle du parlement 2. Des exemples d’insuffisances dans la définition des responsabilités 2.1 Pratique de la responsabilité du contrôle de la sûreté nucléaire 2.2 Ambiguïté du transfert de responsabilités en situation d’urgence 2.3 Modification des installations nucléaires de base 2.4 Prolongation de la durée de fonctionnement des centrales nucléaires 2.5 Durée de fonctionnement et visites décennales 2.6 Arrêt et arrêt définitif d’un réacteur électronucléaire 3. Propositions et recommandations 3.1 La responsabilité du pouvoir politique 3.2 Indépendance, transparence, démocratie Annexe 1 : Les centrales nucléaires en france Annexe 2 : Le système de sanctions de l’ASN
La sûreté des réacteurs au fil du temps : évolution des exigences de sûreté, de l’état réel, des marges de sûreté et des incertitudes. WISE-Paris, 2014
II.2. Rapports, notes de travail et articles de fond
Le vieillissement des installations nucléaires : un processus mal maîtrisé et insuffisamment encadré, Yves Marignac, Contrôles, juillet 2009, pp. 91-96 > Un enjeu crucial pour l’industrie Un manque de retour d’expérience Un déficit de conception et de connaissances Des processus complexes mais critiques Des mesures correctrices limitées Une vision plus globale du vieillissement La nécessité de règles et critères clairs
Le vieillissement des installations nucléaires : risques et enjeux(fichier powerpoint, 2 Mo) Yves Marignac, Diaporama (31 pages) présenté lors des rencontres transfrontalières « Fermons Fessenheim et sortons du nucléaire » (Strasbourg, Parlement Européen, 1er et 2 octobre 2009) > • Un phénomène nouveau Le vieillissement : un problème abordé sans retour d’expérience France : un parc nucléaire jeune mais vieillissant • Un enjeu de sûreté et de sécurité Le problème du vieillissement : Obsolescence et sénescence / Le vieillissement physique : principaux facteurs / Accumulation de signaux inquiétants Le cas de Fessenheim La pression sur la sûreté : La dégradation de la sûreté des installations nucléaires / L’érosion des marges de sûreté • Un enjeu industriel et financier L’extension de la durée de vie : un enjeu crucial pour l’industrie L’extension de la durée de vie : le projet d’EDF • Un enjeu énergétique et climatique La place du nucléaire dans les scénarios officiels Le scénario alternatif négaWatt, une sortie “naturelle” du nucléaire : Le parc nucléaire dans le scénario négaWatt / Le scénario négaWatt : un respect des engagements • Un enjeu démocratique Un processus fermé Un processus long et complexe Un manque de critères objectifs • Pistes pour l’établissement de critères objectivables et partagés
L’échéance des 40 ans pour le parc nucléaire français Processus de décision, options de renforcement et coûts associés à une éventuelle prolongation d’exploitation au delà de 40 ans des réacteurs d’EDF Yves Marignac, WISE-Paris, samedi 22 février 2014, 171 pages > 1. Introduction 2. Problématique PLEX 2.1. Contexte général 2.2. Cas de la France 2.3. Mise en débat 3. Parc de réacteurs français 3.1. Statut des réacteurs exploités par EDF 3.2. Caractéristiques des réacteurs d’EDF 4. Enjeux de sûreté 4.1. Enjeux du vieillissement 4.2. Enjeux de la réévaluation post-Fukushima 5. Renforcements engagés 5.1. Référentiel de sûreté 5.2. Exigences de renforcement applicables 5.3. Prescriptions de renforcement appliquées 6. Scénarios de renforcement 6.1. Enjeux des scénarios 6.2. Palette de scénarios 7. Analyse des scénarios 7.1. Caractérisation des scénarios 7.2. Comparaison des coûts des scénarios 8. Conclusions et recommandations Annexe
Prolonger la vie du parc actuel : à quels coûts ?[9 pages, fichier pdf, 545 ko] Benjamin Dessus, in « Autour de la transition énergétique : questions et débats d’actualité », Les Cahiers de Global Chance, n°35, juin 2014, pp. 54-62 > I. Investissements à réaliser dans la filière nucléaire pour en maintenir une production déterminée au moins jusqu’en 2050 1. Option « Arrêt à 40 ans des réacteurs du parc + renouvellement par des EPR à partir de 2018 » 2. Option « Prolongation du parc actuel à 50 ou 60 ans » 3. Stratégies alternatives II. Coût courant économique par MWh des différentes stratégies Principaux enseignements
La consommation des marges de sécurité des installations vieillissantes – le cas de Beznau Yves Marignac et Manon Besnard, WISE-Paris, Rapport commandé par la Fondation Suisse de l’Énergie, jeudi 21 janvier 2016 – 41 pages > 1. Introduction 2. Marges de sécurité des centrales nucléaires : principe et évolution 2.1. Importance des marges de sécurité 2.2. Érosion des marges au cours de l’exploitation 2.3. Renforcements de sécurité et impact sur les marges 2.4. Cadre normatif 3. Le cas de Beznau : une illustration concrète de la réduction des marges 3.1. La centrale de Beznau 3.2. Vieillissement des cuves 3.3. Vieillissement des enceintes 3.4. Autres équipements 3.5. Conséquences pour la sécurité et l’exploitation des installations 4. Conclusions Annexe 1 – Périmètres de la sécurité et de la sûreté nucléaires Annexe 2 – Pistes pour des critères d’arrêt
Quatrième visite décennale des réacteurs de 900 MW : la tenue des cuves Bernard Laponche, Global Chance, note de travail, samedi 4 mai 2019 > Introduction 1. Documentation 2. Le vieillissement sous irradiation des cuves des réacteurs de 900 MW 3. Avis de l’IRSN sur la tenue des cuves 4. Avis de l’IRSN « Dossier cuve dans VD4 - Viroles de cœur » du 8 novembre 2018 Conclusion Notes Annexe 1 : rapport du GSIEN Annexe 2 : texte de Bella Belbéoch
Campagne du Réseau Sortir du Nucléaire contre le prolongement du parc nucléaire
« EDF veut rafistoler ses 58 réacteurs nucléaires vieillissants pour prolonger leur activité jusqu’à 50 voire 60 ans, en dépit des risques majeurs et des coûts astronomiques que cela impliquerait. Depuis avril 2014, nous menons cette campagne pour obtenir l’arrêt des réacteurs de plus de 30 ans, à commencer par Fessenheim, une centrale obsolète qui cumule les risques. »
1. La centrale nucléaire de Fessenheim représente moins de 3% du potentiel nucléaire français. Ces dernières années, la surproduction électrique française a représenté l’équivalent de 3 à 5 fois la production totale d’électricité de la centrale nucléaire de Fessenheim.
2. La centrale nucléaire de Fessenheim est située à 13 m en contrebas du niveau du Grand Canal d’Alsace qui a un débit de l’ordre de 1000 mètre cube par seconde. Dans le cadre des « stress tests » exigés par le gouvernement français, l’Autorité de Sûreté Nucléaire a spécifiquement demandé à EDF d’étudier les conséquences d’une rupture de la digue du Grand Canal. Dans sa réponse (394 pages) délivrée en septembre 2011, EDF n’a pas étudié cette possibilité. IL est clair que dans une telle éventualité, l’inondation provoquée aurait le même effet que celui observé à la suite du tsunami de Fukushima.
3. La centrale de Fessenheim est située sur une faille sismique connue. Les développements actuels de la sismologie mettent en doute la sûreté de la centrale vis-à-vis d’un tremblement de terre de magnitude importante (étude du cabinet Résonance – Suisse – en 2008)
4. Ainsi que l’Autorité de Sûreté Nucléaire l’a relevé, le radier (plancher en béton) de la centrale de Fessenheim est le plus mince des centrales nucléaires françaises. La centrale nucléaire de Fessenheim est située à moins de 10 m au dessus de la nappe phréatique d’Alsace. En cas de fusion du cœur de la centrale, la pollution radioactive de la nappe phréatique s’étendra sous l’Alsace entière et contaminera – via le Rhin – une partie importante de l’Europe du Nord.
5. En raison de son âge, du vieillissement des matériaux et du remplacement nécessaire du personnel technique, la centrale nucléaire de Fessenheim enregistre un taux d’incidents de l’ordre de quatre fois supérieur à la moyenne nationale des réacteurs du même type.
6. Compte tenu des incidents et des périodes de réparation, la production électrique de la centrale n’a correspondu au cahier des charges que 5 fois en 33 ans.
La centrale de Fessenheim est donc • inutile en termes de production électrique • située dans un environnement (faille sismique, grand canal) inadéquat compte tenu des conséquences potentielles d’un accident • dégradée en raison de son âge et de la perte de culture de sûreté
Jean-Marie Brom, Directeur de Recherches CNRS / Membre du GSIEN (*), octobre 2011
(*) Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Énergie Nucléaire. En tant que membre du GSIEN, Jean-Marie Brom a en particulier été associé aux missions d’expertise indépendante mandatées à l’occasion des deux dernières « visites décennales » de la centrale de Fessenheim (1999-2000 puis 2009-2010).
2016 | Six raisons pour la fermeture sans délai de Fessenheim
Campagne « Fessenheim, ça suffit. Fermeture immédiate ! » du Réseau Sortir du nucléaire
« Fessenheim est la plus vieille centrale nucléaire en activité en France, ses deux réacteurs ayant été connectés au réseau en 1977. Elle cumule les risques : zone sismique et inondable, couloir aérien, conception défectueuse, incidents à répétition… Fessenheim, ça suffit ! Agissez avec nous pour qu’elle soit fermée au plus vite. »
Dérogation Fessenheim : « une sûreté nucléaire à deux vitesses » Yves Marignac, Wise Paris, réponse à la « Consultation du public sur le projet de décision n° 2018-DC-0XXX de l’Autorité de sûreté nucléaire modifiant certaines décisions applicables à la centrale nucléaire de Fessenheim exploitée par EDF (INB n° 75) », 3 pages, lundi 5 novembre 2018
Falsifications à l’usine du Creusot d’Areva : Vers un nucléogate français ? Benjamin Dessus et Bernard Laponche, AlterEcoPlus.fr, mardi 25 octobre 2016
Propositions pour la transition énergétique dans le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort après fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim Thierry de Larochelambert, Rapport FEMTO-ST, 40 pages, mars 2019 > Introduction 1. Le démantèlement des réacteurs nucléaires de Fessenheim 1.1. Agenda et contraintes 1.2. Une déconstruction du réacteur n°1 pour la recherche sur le vieillissement des matériaux nucléaires 1.3. Un démantèlement commercial exemplaire du réacteur n°2 2. De nouvelles structures énergétiques locales pour l’avenir 2.1. Une sobriété énergétique structurelle prioritaire 2.2. Vers un système énergétique renouvelable intelligent et décentralisé (RERI) 2.3. Mise en place du SERI 2.4. Mise en place des réseaux de transport écologiques 2.5. Transition énergétique et écologique de l’agriculture locale 3. Planification et financement de la transition énergétique 3.1. Un pilotage démocratique et transparent de la transition 3.2. S’insérer dans le contexte énergétique de départements transfrontaliers 3.3. Des chantiers prioritaires 3.4. Visibilité-diversité des financements 4. Conclusions Annexes Annexe A. Programme de recherche sur le vieillissement des aciers sous irradiation Annexe B. Structure du Système Energétique Renouvelable Intelligent proposé Annexe C. Plans d’investissement et d’action sectoriels Références
Une « industrialisation » du démantèlement qui tarde[7 pages, 250 ko, fichier pdf] in « Nucléaire : le déclin de l’empire français », Les Cahiers de Global Chance, n°29, avril 2011, p. 91-97 > La recherche d’une industrialisation mythique ? Des concepts pas encore figés Des obstacles à la standardisation Le cas particulier des réacteurs de puissance et des usines du combustible Une stratégie globale encore à inventer Gros plan n°1 : Brennilis, démantèlement pilote Gros Plan n°2 : L’état du démantèlement nucléaire en France Gros Plan n°3 : Le démantèlement, métier d’avenir du nucléaire ?
IV.2. Repousser les échéances... pour dissimuler la réalité des coûts ?
L’industrie nucléaire française face au défi du démantèlement : des postures initiales aux réalités techniques et financières Yves Marignac, audition parlementaire par la Mission d’information « Faisabilité technique et financière du démantèlement des infrastructures nucléaires », document support, 4 pages, mercredi 14 septembre 2016 > Définition du périmètre des installations nucléaires à démanteler Faisabilité technique : les difficultés matérielles du démantèlement Faisabilité financière : composantes du coût, divergences des évaluations et comparaisons internationales Quel rôle pour l’expertise indépendante ?
Le coût du démantèlement des centrales nucléaires Bernard Laponche, Global Chance, audition parlementaire par la Mission d’information « Faisabilité technique et financière du démantèlement des infrastructures nucléaires », document support, 20 pages, mardi 4 octobre 2016 > 1. Les principes du démantèlement 1.1 Les trois étapes du démantèlement d’une tranche nucléaire 1.2 Le principe du démantèlement « sans attendre » 1.3 Un démantèlement en cours : Chooz A 2. Les estimations du coût du démantèlement des centrales nucléaires françaises 2.1 Coûts, charges et provisions : définitions 2.2 Charges et provisions estimées par EDF 2.3 Commentaires et comparaisons internationales de la Cour des comptes pour le parc français actuel (58 réacteurs REP) 3. Le démantèlement des centrales à réacteurs PWR aux États-Unis 3.1 La centrale de Maine Yankee 3.2 La centrale de San Onofre 4. Le démantèlement des centrales arrêtées de la filière UNGG 4.1 Les réacteurs UNGG 4.2 La principale difficulté du démantèlement des réacteurs UNGG 4.3 Le démantèlement du réacteur de fort Saint-Vrain aux États-Unis 4.4 Le démantèlement prévu des réacteurs EDF de la filière UNGG 4.5 Changement de stratégie 4.6 Comment l’expliquer ? Et qu’en déduire… 5. Conclusion Annexe 1 – Programme des opérations de démantèlement du réacteur Chooz A Annexe 2 – Charges et provisions d’EDF pour l’aval du cycle Annexe 3 – Lettre de l’ASN à EDF
Interview vidéo Fermeture et démantèlement de Fessenheim : l’analyse d’Yves Marignac
« Trois minutes pour comprendre » (RTL, 6 avril 2017) : Combien coûterait une fermeture de la centrale de Fessenheim, et plus largement la sortie du nucléaire en France ? L’analyse de Yves Marignac, porte-parole de l’association negaWatt... et membre de Global Chance.
Nucléocratie hexagonale Emmanuel, Philippe et consorts, « en marche » pour l’atome...
Avant d’être élu à la Présidence le 14 mai 2017, Emmanuel Macron a été « en première ligne pour sauver l’industrie nucléaire française » (*), pilotant lorsqu’il était ministre de l’Économie la restructuration de la filière nucléaire tricolore – avec comme objectif d’éviter une mise en faillite d’Areva – et accordant à EDF une augmentation de capital de 3 milliards d’euros afin, en particulier, que l’électricien puisse financer son projet de construction de deux EPR à Hinkley Point (Royaume-Uni, près de 22.5 milliards d’euros selon les dernières estimations... officielles), projet très contesté – y compris au sein d’EDF – mais que le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a résolument soutenu (**).
Avant d’être nommé Premier ministre le 15 mai 2017, Édouard Philippe a travaillé pour Areva, dont il a été de 2007 à 2010 directeur des affaires publiques, en charge, officiellement, des « relations avec les parlementaires des régions d’implantation » du groupe nucléaire, propriétaire de l’usine de retraitement de La Hague et concepteur du réacteur EPR. Cette activité discrète de lobbyiste de l’atome suscite aujourd’hui à juste titre la défiance de mouvements tels que le Réseau Sortir du nucléaire, qui juge « extrêmement inquiétante au regard des enjeux actuels [...] cette nomination d’un ancien VRP d’Areva » (*), tandis que l’Observatoire du nucléaire dénonce la participation de l’ancien directeur des affaires publiques d’Areva « à de sombres manœuvres dans les coulisses uranifères de la Françafrique » (**). Il est donc permis de se demander si Édouard Philippe, qui avait voté contre la loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique, aura aujourd’hui à cœur d’en assurer la prompte mise en œuvre...