L’origine de la notion de « sustainable development » remonte au rapport « Our common future », publié en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement présidée par Gro Harlem Bruntland. Ce rapport insistait sur la nécessité du développement avec son contenu de lutte contre la pauvreté et d’équité sociale entre les générations, mais aussi à l’intérieur des sociétés actuelles, en même temps que de protection de l’environnement. Cinq ans après la conférence de Rio sur le développement et l’environnement (le « Sommet de la Terre » de 1992), chacun se plaît ou se sent obligé, quand il aborde les problèmes du développement, au Nord comme au Sud, d’y accoler l’adjectif « durable ». Le développement durable est ainsi évoqué, invoqué, pris à parti, mobilisé par les uns et les autres, pour le meilleur et pour le pire. Au-delà des belles paroles et des controverses, quelles sont les difficultés, les contradictions, mais aussi les avancées et les attentes que soulève au Nord et au Sud ce nouveau défi ? Et comment se traduit-il concrètement, que ce soit en France ou dans le cadre de négociations internationales telles que celles sur la prévention du risque climatique ?
Cinq ans après la conférence de Rio sur le développement et l’environnement, chacun se plaît ou se sent obligé, quand il aborde les problèmes du développement, au Nord comme au Sud, d’y accoler l’adjectif « durable ». C’est dans l’air du temps. Assises du développement durable, d’abord régionales, puis nationales en France à la fin de l’année dernière, rapport de la Commission Française du Développement Durable avec ses 35 propositions, bilan « Rio + 5 » en juin de cette année, travaux de la Commission Energie 2010–2020 du Plan français, réunion de Kyoto en décembre prochain des pays signataires de la Convention climat qui sont supposés s’accorder sur des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre au delà de l’an 2000, autant d’événements, autant d’enceintes où le « développement durable » est évoqué, invoqué, pris à parti, mobilisé par les uns et les autres, pour le meilleur et pour le pire.
L’origine de la notion de « sustainable development » remonte au rapport « Our common future » publié en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement présidée par Gro Harlem Bruntland, premier ministre de Norvège. Ce rapport insistait sur la nécessité du développement avec son contenu de lutte contre la pauvreté et d’équité sociale entre les générations mais aussi à l’intérieur des sociétés actuelles, en même temps que de protection de l’environnement. La version française du rapport, « Notre avenir à tous », a retenu le terme de développement « soutenable ».
Qu’en est-il aujourd’hui avec le développement « durable » tel qu’il est décliné dans notre pays ? N’a t-on pas abandonné le développement au nom de la durabilité ? Que reste-t-il de la solidarité et des exigences du développement ici et maintenant ? N’avons nous pas privilégié dans les pays du Nord l’aspect durable, au sens de la « gestion durable » de notre patrimoine planétaire, au détriment du développement ?
Autant de questions que nous nous proposons d’aborder dans ce numéro consacré au thème « Développement durable et solidarité ».
La première partie concerne le développement durable : elle ouvre sur un entretien de Global Chance avec Christian Brodhag, président de la Commission française du développement durable. Suit une lecture commentée des contributions des différents ministères aux assises nationales du développement durable. Ensuite, deux analyses mettent en relief les difficultés, les contradictions, mais aussi les avancées et les espoirs que soulève au Nord et au Sud ce nouveau défi. Cette première partie se termine par le compte rendu du séminaire « Développement durable et coopération » que l’association 4 D a organisé le 22 avril dernier à Paris.
La seconde partie de ce numéro porte sur un cas pratique de mise en oeuvre du développement durable, la négociation internationale autour du risque climatique. Trois articles abordent les problèmes de solidarité et de développement à travers la question des mécanismes financiers et de la répartition entre pays des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Nous vous en souhaitons bonne lecture et sommes bien sûr près à accueillir vos réactions éventuelles.
Petit mémento des déchets nucléaires Éléments pour un débat sur les déchets nucléaires en France Les Cahiers de Global Chance, hors-série n°2, septembre 2005, 48 pages
Petit mémento des énergies renouvelables Éléments pour un débat sur les énergies renouvelables en France Les Cahiers de Global Chance, hors-série n°3, septembre 2007, 84 pages